Les processus de paix et les négociations politiques visant à mettre fin à un conflit violent doivent presque toujours traiter des violations passées des droits de l’homme. Dans les processus de paix qui ont mis fin aux guerres au Guatemala, en Afrique du Sud, au Salvador, en Sierra Leone et en Colombie, ainsi que dans les négociations en cours dans des pays tels que la Libye, le Sud-Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen, la justice transitionnelle a émergé comme une question essentielle.
Les processus de paix soulèvent des questions fondamentales sur la façon dont un accord de paix devrait s’attaquer aux séquelles des violations massives et graves des droits de l’homme commises pendant un conflit – des questions sur le type de justice accessible ; le traitement qui devrait être accordé aux victimes ; la nature des processus appropriés de responsabilité pénale, de réparation et de réforme ; et l’équilibre et la complémentarité nécessaires entre la justice, la sécurité et une paix durable.
Les demandes liées à la justice figurent souvent parmi les éléments les plus complexes et les plus controversés des négociations de paix. Pourtant, la prise en compte des abus passés et des perspectives et besoins des victimes est essentielle pour garantir la crédibilité et la légitimité des processus de paix et des accords ultérieurs. Les cadres établis par les accords de paix façonnent également la nature et l’étendue des mesures potentielles de justice transitionnelle pour les années ou les décennies à venir.